COMPOSTELLE, Le Champ des Etoiles
La Pèlerine et la Randonneuse sur les chemins de Compostelle.
Qu'y a-t-il de commun entre une pèlerine et une randonneuse ? Beaucoup, assurément.
À première vue, elles sont toutes deux équipées de la même manière : bâton, godillots, gros sac à dos, et même la coquille ! Oui, parce que ce petit détail a son importance : pour l'une, elle fait partie de sa démarche, affichée ostensiblement comme pour indiquer son appartenance à une confrérie somme toute pas si mystérieuse que cela, puisque chaque membre se sent libre d'aller ou venir seul ou en compagnie de ses frères et sœurs de Foi - mais est-on jamais seul sur ce chemin mystique ?
La randonneuse, je ne serais pas surprise qu'elle considère cet accessoire comme un élément incontournable de sa tenue, alors, que déjà, le fait de l'accrocher au revers de son sac l'associe un peu à la recherche de ceux qui pérégrinent, et peu importe le nom qu'on leur donne.
Le bâton, c'est selon : la pèlerine pourra le nommer « bourdon » pour être dans le ton, le sac quant à lui sera rebaptisé « besace » bien qu'il n'ait plus rien à voir avec celles presque toujours vides de ces pèlerins d'antan, en contrition.
La randonneuse, plus prévoyante, s'équipera de deux bâtons résultant d'une technologie des plus modernes, Il y en a même - si si - qui amortissent les chocs ! Et que dire du sac ? Une poche pour ceci, une autre pour cela, au milieu une sangle pour caler la gourde, très important la gourde ! Autant que possible remplie d'eau bien pure et fraîche, et là, ni l'une ni l'autre ne s'aviserait de partir sans.Les godillots ont remplacé les sandales des premiers pèlerins ; reconnaissons qu'ils nous évitent bien des tracas sur le chemin, à condition de les choisir correctement.
Fin du chapitre matériel ? NON ! J'ai oublié de vous parler du voiturage ! Inconsciemment, passer sous silence ce « coup de pouce » que je n'ai pu me résoudre à utiliser, même dans les pires moments de ma marche. La randonneuse profite sans état d'âme du service qui l'allège de son bagage et lui permet, sûrement, de mieux avancer, admirer les magnifiques paysages qui jalonnent sa route et, qui sait ? La rapproche un peu plus chaque jour du Créateur.
Ne dit-on pas qu'un randonneur est un pèlerin en devenir ? Voilà : le décor est planté. En route !